Rencontre à Bazoches-sur-Guyonne

La joie des mots

Je le rencontre à Bazoches-sur-Guyonne, dans la maison de Jean Monnet à l’occasion de l’assemblée générale d’une association qui s’occupe de jardins (dont je reparlerai en racontant Sylvain). C’est que beaucoup de choses le passionnent, Jacques. Il respire l’enthousiasme. Il me semble avoir l’énergie d’un fort des halles mais ce qu’il fait circuler, ce ne sont pas des caisses de poireaux, carottes ou volailles plumées – ce qui serait également respectable ! -, ce sont des mots, des sonorités, des imaginations, des perles de dire, des histoires personnelles mises en phrases cristallines pour transmettre aux vivants. C’est une conviction. Celle que l’expression et la poésie sont comme l’air qu’on respire : indispensables.

Notre conversation nous emmène dans le temps et l’espace jusqu’à la maison qu’il a créée et menée des années durant à Saint-Quentin-en-Yvelines. Elle nous fait identifier une connaissance commune en la personne de Jacques Pornon avec qui j’ai travaillé autrefois. Je les imagine bien, ces deux Jacques, avec leur puissance de rêve et d’action, fertiliser le territoire de tout ce qu’ils trouvent beau : arts, poésie, création, musique, spectacle vivant. Je me dis qu’ils ont dû bien s’amuser ensemble et attiser des vocations.

On se retrouve dans la maison de Raymond Devos où il me présente deux femmes extraordinaires dont je raconterai aussi la rencontre étourdissante de vivacité ! Voilà tout ce que je sais ; il aime que les choses aillent vite je crois. Il doit avoir compris que la vie a une fin…

Il n’y a pas de doute, pour lui, dans la vallée de Chevreuse comme partout, le titre de notre projet doit d’abord s’écrire « se mettre aux vers ».


NB : pendant ce confinement, Jacques envoie à qui le souhaite un poème par jour avec une brève notice sur l’auteur ou l’autrice. Il suffit de le lui demander en lui écrivant à : j.fournier@gmx.com

Personnes jetant joyeusement des feuilles en l'air dans une salle de spectacle
En haut, photo Attitude Locomotive trouvée sur le site lapresse.ca et ci-dessus iStock

Même confiné, le projet continue !

Les 7 familles Se mettre au vert

Pendant ce confinement, nous avons inventé un jeu pour garder le lien avec vous, rester reliés aux lieux participant au projet et, nous l’espérons, susciter votre intérêt par une proposition ludique !

Contribuez à la constitution d’un jeu des 7 familles !

Chaque « famille » est un des 7 lieux* participant au projet Se mettre au vert et chaque « membre de la famille » est une facette visible du site. Même s’ils sont encore fermés, vous pouvez, en vous promenant autour des sites, contribuer en nous envoyant :

  • des images illustrant l’une ou l’autre des 6 facettes proposées : portes et fenêtres, toit, murs, jardin, alentours, matière ou vue insolite
  • et/ou quelques mots racontant l’impression que vous a laissée le lieu
  • et/ou, portant une attention à l’environnement sonore du lieu, une brève caractérisation du ressenti que vous en avez eu. Vous pouvez joindre un enregistrement sonore de moins d’une minute.

Sauriez-vous reconnaître chaque site ?

Pour répondre, un formulaire est disponible ou, par mail, à culture.pnr@orange.fr ou semettreauvertpnr@gmail.com

Nos publierons vos contributions, le site du PNR aussi. Selon l’engouement que suscitera notre appel, nous inventerons de nouvelles manières de partager vos témoignages afin que tous et toutes en profitiez. Alors, submergez-nous 😉 !


Remarque : l’image en tête de cet article est une invention à partir des photos de Christine Coutris. Rien ne dit que nous réaliserons un tel jeu ; ça dépend aussi de vous…

* : Musée de la Fondation Coubertin, Maison-Musée Devos, Le Lieu, espace de résidences et de création, Maison Triolet/Aragon, Centre d’art La Chapelle de Clairefontaine, Maison Jean Monnet, Maison Louis Carré d’Alvar Aalto

Rencontre au Perray-en-Yvelines

L’appel de la plaine

Je la rencontre dès la réunion de territoire du mois de décembre, dans la salle des fêtes du Perray-en-Yvelines. Elle y est présente, Sandrine, toujours pleine d’envie et d’élan vers le nouveau, dès lors qu’il porte les valeurs qu’elle a à cœur de servir. Elle affectionne tout particulièrement les propositions artistiques qui décalent le regard sur le monde. Et aussi les projets permettant cette perméabilité des domaines qui motive son action : elle travaille à la confluence entre sciences et société, cherchant à favoriser le décloisonnement des disciplines au sein de l’université. Ça n’est pas toujours une mince affaire… À toute chose, elle s’emploie avec un enthousiasme que rien ne semble pouvoir entamer.

Lorsque je lui parle des « sensibles », habitants dont nous aimerions qu’ils accompagnent notre projet de leur point de vue singulier, ses yeux étincellent. Surtout lorsque j’évoque ce que j’ai baptisé « la frise du temps », suite de vues d’un même endroit au fil de l’année.

Images trouvées sur Internet sans auteur ni autrice mentionné-e

Depuis longtemps, elle rêve de composer une telle frise d’un endroit bien précis qui lui tient à cœur. Cet endroit, c’est la partie du bassin de l’Yvette entre la caserne des pompiers de Chevreuse et le Moulin des Clayes de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, en contrebas du Claireau. Une longue langue de prairie entre verdure et bâti, ville et vaches, si proches les unes de l’autre. Elle jouxte l’un des sites de notre projet : la Fondation Coubertin. Campagne ruminante et paisible, on l’aperçoit dès qu’on sort de la gare RER, le corps encore empli du fracas de la ville et l’esprit déjà apaisé par le vert.

Cet endroit, elle l’aime depuis plus de 20 ans, lorsque, encore étudiante, elle venait se promener le week-end. Les vélos charriés dans une rame à Bourg-la-Reine, elle et ses amis visaient le terminus pour être au plus près du plus loin qu’ils pouvaient atteindre. Respirer large, sentir l’odeur végétale, sillonner forêts et vallons, pédaler dru dans les raidillons. Et rigoler. Lorsque, plus tard, son compagnon a eu des envies de campagne alors qu’elle ne jurait que par Paris, c’est en se remémorant ce paysage qu’elle a accepté. Oui mais alors… en Vallée de Chevreuse ! La famille habite à Saint-Rémy.

Cette plaine est son lieu d’élection, sa retrouvaille avec le temps, la nature, la légèreté joyeuse. Sa madeleine et sa mise au vert à elle. Elle s’est promis que notre projet lui permettrait de mettre le sien à exécution, celui d’en faire le portrait changeant au fil des saisons. La photo qui ouvre l’article est la première de la série…

Rencontre à La Celle-les-Bordes

Comme dans un palais

Je viens la rencontrer là où elle officie, à la bibliothèque de La Celle-les-Bordes. Je n’ai pas croisé âme qui vive devant ni sur la route, en ce mercredi après-midi. Bâtiment moderne, le style « salle polyvalente » pour ce foyer rural qui en est justement une. Personne à l’entrée, on pénètre librement. Un écriteau invite à monter jusqu’au premier si c’est la bibliothèque que l’on cherche. Et là, dès le couloir, ça s’anime : exposition de photos animalières magnifiques sur le mur gauche, dessins colorés de planches d’album jeunesse à droite. Le ton est donné.

Elle est derrière le petit bureau, affairée et radieuse. « Christine Coutris ? » dit-elle. Non que ma ponctualité lui facilite la tâche, c’est juste parce qu’elle ne me connaissait pas alors qu’elle connait généralement chaque personne qui arrive ! Je le constate par la suite : nous ne pourrons pas nous parler plus de 10 minutes sans interruption. Questions de la nouvelle bénévole à laquelle il faut expliquer le maniement du logiciel de gestion des prêts, demandes des « usagers » qui ne cessent d’affluer, tranquillement mais continument. Des femmes surtout, un couple aussi, une mère et son enfant qui vient peu après avec sérieux déposer son chargement de 6 ou 7 livres en annonçant que ça n’est là que la première partie de son emprunt…

Ça bourdonne. L’autre bénévole présente range la réserve, extension de la salle principale puisque les collections débordent. Sylvie me propose un café et me fait faire le tour des collections. Elle présente avec joie le « challenge » qu’elles avaient inventé l’an dernier. Il s’agissait de lire pendant l’année 52 livres qui rempliraient 52 différentes caractéristiques imposées. Comme celle d’être un roman étranger ou d’avoir du bleu sur la couverture ou de comporter le nom d’une ville dans le titre. Cette invention lui plait. Elle a plu aussi au public ! Le fait d’avoir lu ou non le quota requis n’avait finalement pas la moindre importance. L’idée était de soutenir la curiosité et promouvoir le goût de la lecture. Dût-on en passer par ce sens du défi propre à stimuler les appétits.

Est-ce sa charge d’élue qui la rend si sensible à ce sujet ? Le foyer rural de ce village étiré en différents hameaux est un cœur de vie important à maintenir, certes, mais ça n’est pas la seule raison. La gourmandise avec laquelle elle me montre les illustrations originales qu’elle est fière de pouvoir présenter est celle d’une amatrice. Sensible à la valeur de la culture, celle du beau et des mots, de la transmission et du lien local dans ces zones où on a vite tendance à monter dans sa voiture pour aller ailleurs, quel que soit ce qu’on cherche. J’apprécie ! Elle est ici comme une reine en son palais, même s’il ne fait que quelques dizaines de mètres carré. Un palais à tout le monde et qui peut accueillir toutes les reines et les rois qui le souhaitent.

Photo en haut : illustration de Anna Aparicio Català
En bas : château de Bizy en livres, image empruntée à un flyer du salon du livre 2017 à Vernon (Eure)

Rencontre au Mesnil-Saint-Denis

Mettre la technique au service

Elle est venue vivre ici en famille, dans les années 90. Un choix dicté par le fait d’y connaître des gens et par l’équilibre entre budget et place, quand on a deux enfants et deux chiens… La commune était située à portée de voiture des lieux de travail des époux. À l’époque, ça circulait encore correctement, surtout en partant à 7h du matin ! Et puis Le Mesnil-Saint-Denis offrait une ambiance agréable à vivre, avec ces espaces ouverts sans barrière où les petits pouvaient serpenter d’une maison à l’autre librement, sans risque. La Résidence du Château est construite sur le modèle des Levittown américaines, c’est elle qui me l’apprend, je ne connaissais pas. Beaucoup d’activités y étaient proposées pour les jeunes, ce qui est toujours le cas. Ensuite les choses se compliquaient pour les études mais ils se sont débrouillés.

Voilà qui lui rappelle des souvenirs de 68 où elle était cloîtrée à la fac d’Orsay, transports en grève, pays arrêté et monde en ébullition… Avec ses condisciples, elle faisait en stop la tournée des parents pour glaner de quoi manger. Son amoureux était étudiant à Polytechnique dans la grande bâtisse de la Montagne Sainte Geneviève (le plateau du Moulon était encore couvert de champs). Elle allait le voir en cachette : dans tous les établissements supérieurs, filles et garçons résidaient dans des bâtiments distincts. Elle se souvient que briser cette règle a été l’objet de la première mobilisation estudiantine à la fac de Nanterre. Où va se nicher l’activisme politique…

Au Mesnil, elle a passé sa vie d’adulte. Elle y a élevé ses enfants, elle y a perdu son mari. Elle s’y est impliquée, elle est élue d’opposition de sa commune. Elle ne se représente pas. À chaque âge suffit sa peine, les temps ont changé, la politique aussi. De nouvelles solidarités se font jour, elle s’en réjouit et leur souhaite bonne chance.

Sa maison est pleine de souvenirs dont elle a du mal à se séparer. Et pourquoi s’en séparer, d’ailleurs, je demande. Parce que maintenant, n’était la proximité de son fils installé à côté avec sa famille, elle retournerait bien vivre ses vieux jours en ville. Pour tout avoir à portée de main, dit-elle. Le chemin est inhabituel à mes yeux : je ne connais que des personnes qui souhaitent se mettre au vert à mesure qu’elles vieillissent (moi la première !). Elle me semble en outre tellement faire corps avec sa demeure, si vivante, pleine, généreuse de couleurs et d’objets, les plantes fragiles encore emmaillotées pour l’hiver, son jardin dense lui aussi, inondé des chants d’oiseaux qu’elle observe et dont elle connait les habitudes, les heures de repas et celles de visite.

Elle peint mais ne prend ni le jardin ni la demeure pour modèle, ni son imagination. Elle aime copier, mettre la technique au service de la représentation. J’admire un douanier Rousseau aussi vrai que l’original. De même, lorsqu’elle contribuait à fabriquer les lanceurs d’Eads, mettait-elle tout son savoir, sa méticulosité et son bon sens au service de cette œuvre d’arracher des objets de plusieurs tonnes à l’attraction terrestre au point de pouvoir les poser dans le ciel, sur rien. Rien d’autre qu’une orbite bien choisie pour qu’ils n’en retombent pas. Elle savait faire ça, Dominique, avec son équipe. Je me dis qu’elle saurait certainement encore calculer la trajectoire du lanceur, telle que je la vois…

Petit matériel de peinture…
Image d’en haut : Arianespace, lanceur Véga

Coronannulations

En raison des consignes de confinement, nos propositions publiques du 18 et 20/03 sont évidemment annulées ainsi que les suivantes. Les repérages et rencontres sur le terrain sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Nous vous ferons part de leur reprogrammation dès qu’elle sera décidée, sur ce blog et par les moyens de communication habituels du PNR.

Et si nous en profitions pour prendre le temps de lire et écrire… ?

Du village à la campagne

Elle a grandi comme dans un village. Un village de fête, de voisins, de liens chaleureux où la paroisse était le pôle de ralliement et faisait se rencontrer les futurs maris et épouses. Elle a grandi dans un village où tout le monde se connaissait, où dix portes s’ouvraient lorsqu’il fallait faire garder les enfants du fait d’un imprévu. Un village d’échoppes, boutiques et petits métiers du meuble : tapissiers, doreurs, tourneurs sur bois, ébénistes, rempailleurs, artisans du cuir, marqueteurs. À tous les pas de portes, dans toutes les cours d’immeubles où les herbes poussaient entre les pavés. Elle en a gardé des souvenirs émerveillés et des amitiés pour la vie.

Elle a pourtant souhaité venir à la campagne. Avec son mari, ils avaient des rêves d’animaux, de potager et de jardin. Bien avant la mode et la permaculture. Et cela, ils ne pouvaient l’assouvir là où ils vivaient. Parce que leur village, c’était un coin du 11ème arrondissement de Paris, entre faubourg Saint Antoine et passage de la Bonne Graine, rue des Taillandiers et celle de la Roquette. Beaucoup d’amis mais pas de jardin, c’était impossible. Il fallait trouver l’espace mais ne pas aller trop loin pour pouvoir revenir souvent. La solution était en vallée de Chevreuse.

Bal du 14 juillet 1956 rue de la Roquette
© Patrice Molinard

Le terrain où ils ont fait bâtir leur maison était alors un champ. On s’y prélasse aujourd’hui à l’ombre d’arbres majestueux dont elle doit même faire étêter certains pour ne pas être noyée d’ombre. Le jardin a plusieurs visages : le jardin japonais, les roses, le coin des prêles autour de la mare, le jardin romantique, le potager et bien sûr, la prairie pour le vieux cheval. Désormais sans son mari, elle demeure toujours dans cette grande maison d’Élancourt. Elle l’a appelée l’escale champêtre, accueillant soirées poétiques ou musicales, visiteurs et touristes autour des bons plats qu’elle cuisine.

Voilà ce qu’a été « se mettre au vert » pour Juliette : faire surgir dans un champ son coin de paradis.

Premier atelier public le 18 mars !

Ce premier rendez-vous est un Keskisdiici, atelier d’écriture ouvert à toutes et tous où l’on va humer l’esprit des lieux. Il se passe à la Maison Triolet-Aragon à Saint-Arnoult, demeure des deux poètes encore toute habitée de leur vécu… Que vous l’ayez déjà visitée ou pas, notre proposition va vous faire découvrir cette demeure autrement. L’occasion est à saisir.

Les mains d’Elsa et celles de Louis écrivant…

Consignes simples et inspirantes, liberté d’expression, un atelier d’écriture est un espace doux de spontanéité. On y lit son texte à voix haute, si on a envie. Ni commentaire ni « correction », c’est le plaisir de découvrir l’imaginaire de chacun∙e qui est à l’œuvre. Et parfois même, se laisser surprendre par le sien !

Le moment se poursuit par un apéritif partagé auquel les participant∙es de l’atelier contribuent en apportant un petit quelque chose à boire et/ou manger. Nous finissons ainsi la soirée en beauté, en goût, en échanges et en inspiration pour une nuit pleine de poésie…

Rendez-vous à 19h sur place au Moulin de Villeneuve, Saint-Arnoult-en-Yvelines

Entrée libre Inscriptions auprès du PNR au 01 30 52 09 09

Faisons comme eux, avec autre chose que du café !

Rencontre à Hermeray (2)

Elle reconnait une plante à tous les stades de son évolution, sans forcément connaître son nom. Les plantes de ce coin du PNR en tous cas, celles qu’elle a appris à découvrir avec sa grand-mère, fine connaisseuse. Cardamine hérissée et cardamine des prés (on trouve les deux), bouillon blanc, consoude, ail des ours (qu’aucun ours ne mange plus par ici depuis longtemps), rumex, stellaire, orties bien sûr…

Rumex à différents stades de croissance

Dans ce sud-ouest de la Vallée de Chevreuse, on touche aux confins des Yvelines, du Parc Naturel et de l’Ile-de-France. Un bel endroit pour grandir. Elle en est partie pour étudier, Joanna. Puis y est revenue. Se mettre au vert ? En quelque sorte. En tous cas retrouver le vert de son enfance, l’espace plus libre, les rythmes de village, les odeurs effervescentes de fond de jardin sous la pluie. Avoir la place pour installer plein de canapés chez elle, déployer au grand air sa vie et celle de ses chiens.

Elle travaille par ailleurs avec la littérature et les gens, dans un site culturel, autour de ce personnage qu’elle connaît comme un frère et aime comme un poète jongleur de mots, Raymond Devos. Lui aussi, elle le reconnaît sans hésiter. À la moindre citation.

Ces pôles d’intérêt sont comme deux pieds sur lesquels elle marche : le goût de la nature, promenades, flâneries, cueillette et celui de la littérature, lecture et écriture. Il y a bien des nuances de vert-vers-verre-vair dans le fait de s’y mettre… au vert, dans le PNR.

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer